LIFE LIVEADAPT REUNIÓN MERTOLA
LIFE LIVEADAPT REUNIÓN MERTOLA

Les 21 et 22 mars derniers, l’Association de Défense du Patrimoine de Mértola (ADPM) a accueilli la deuxième réunion de suivi du projet Life LiveAdapt, cofinancé par l’Union Européenne et qui cherche, grâce à une équipe multidisciplinaire constituée de huit entités espagnoles, portugaises et françaises, à mettre en œuvre une stratégie pour l’adaptation au changement climatique des modèles d’élevage extensifs du Sud de l’Europe, à travers des pratiques innovantes et des technologies qui vont de l’amélioration de la collecte et de l’usage de l’eau à l’utilisation des nouvelles technologies, en passant par le semis des prairies et la lutte biologique contre les parasites.Des représentants des différentes entités partenaires (Université de Cordoue –coordinatrice du projet–, Association de Défense du Patrimoine de Mértola ADPM, Fédération Espagnole de la Dehesa FEDEHESA, Fondation Entretantos, Cabinet de Gestion Intégrale de Ressources Gestiona Global, Institut de l’Élevage Idele, Assocition nationale de Conservation de la Nature Quercus et SmartDehesa) ont assisté à cette réunion, qui était coordonnée par María Bastidas de l’ADPM et Vicente Rodríguez Estévez de l’Université de Cordoue)Lors de cette rencontre, chaque partenaire a exposé les avancées dans les actions et tâches techniques du projet, qui est prévu pour durer quatre ans. Des visites techniques de fermes d’élevage et une réunion de travail avec des éleveurs et techniciens portugais ont également eu lieu. Lors de celle-ci, les éleveurs ont témoigné de comment le changement climatique affecte leurs exploitations et des mesures qu’ils mettent en œuvre pour s’y adapter.La région de l’Alentejo, où se tenait la réunion, est une zone de montado(système sylvopastoral typique du Sud de la péninsule ibérique, constitué généralement de chênes et aussi appelé dehesa en espagnol) qui souffre d’une situation de sécheresse. Celle-ci s’ajoute au problème du déclin des chênes, qui vont parfois jusqu’à disparaître dans de certaines exploitations. Pour les éleveurs,la préoccupation majeure est liée aux problèmes causés par la sécheresse, avec la réduction de production des prairies et la diminution de l’eau disponible pour lebétail qui en découle, auxquelles s’ajoutent les problèmes sanitaires causés par les maladies émergentes et réémergentes, et par les interactions entre le bétail et le gros gibier, en particulier en ce qui concerne la tuberculose des cerfs et sangliers.Dansle cadre de ce projet, il est prévu de mener plusieurs actions de démonstration dans au moins deux fermes de la zone, en collaboration avec les éleveurs de la zone et l’équipe multidisciplinaire du projet.Au-delà de se considérer comme une des causes du changement climatique, l’élevage extensif se considère comme une solution et un outil de prévention des incendies et de maintien de l’équilibre des prairies qui produisent des aliments etsont le support d’une importante biodiversité. Ceci bénéficie à l’ensemble de la société, indépendamment de la consommation ou non-consommation de produitsd’origine animale, et mérite, de ce fait, d’être soutenu par les politiques agricoles.